Imprimer | ||||
Social Date: 2022-05-03 Social,Social PLAISANTERIE SEXISTE ET LIBERTÉ D'EXPRESSION En 2017, l'humoriste « Tex », par ailleurs présentateur du jeu télévisé « Les Z'amours », avait suscité la polémique en racontant sur un plateau de télévision la plaisanterie suivante : « les gars vous savez c'qu'on dit à une femme qu'a déjà les deux yeux au beurre noir ? [...] On lui dit plus rien, on vient déjà d'lui expliquer deux fois ! » Quelques jours plus tard, sur le tournage de sa propre émission, l'intéressé s'était vanté d'avoir « fait son petit buzz », puis avait adopté un comportement déplacé envers une candidate. Licencié pour faute grave par la société de production qui l'employait, c'est en vain que l'humoriste a fait valoir que cette sanction portait atteinte à sa liberté d'expression. La Cour de cassation a en effet considéré que le licenciement ne constituait pas une atteinte excessive à la liberté d'expression, compte tenu, d'une part, de l'impact potentiel des propos réitérés du salarié, qui reflétaient une banalisation des violences à l'égard des femmes, d'autant qu'ils avaient été formulés en plein mouvement « #metoo » et « #balancetonporc », et, d'autre part, des intérêts commerciaux de l'employeur, dont l'image avait pu être ternie. Cass. soc. 20 avril 2022, n° 20-10852 FSB
| ||||
Date: 01/11/2024 |